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AKELA Carnet de voyage & suite
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24 février 2008

Plein de nouvelles des zamis

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Alors qu’Akela navigue d'île en île, toujours découvrir des nouvelles facettes de l'arc antillais, les amis de voyage nous donnent de leurs nouvelles :

- Janusz et Joëlle, rencontrés en Islande sont rentrés de leur mission au Groenland, ils ont exploré la terre de Blosseville, non encore cartographiée. Je mets en commentaire un de leurs articles passionnant.

- Cricri se balade au Brésil, sa newsletter est en commentaire.

- Alex et Florent à bord de « l’Insouciant » filent vers Panama après une année de plongées délirantes aux Antilles. Le bateau a résisté au cyclone en Martinique, et est plein à raz bord de projets et d'enthousiasme. Il est même devenu club de plongé officiel!

- Le site de Siguron Jonsson, rencontré en Islande qui construit un drakkar des temps modernes : www.rrerr.com

drackkar

- Clément qui avait embarqué aux Açores nous envoi quelques images de son voyage en Amérique du Sud sur : http://errancesouslequateur.blogspot.com/

- Pour Blandine à bord de la Belle Verte en escale aux Canaries, voici la recette du  
Fondant au chocolat à la cocotte : 200g de choc cuisinier, 200g de beurre, 200g de sucre, 4 oeufs, 1 bonne cuillère à soupe de farine - Faire fondre le chocolat & beurre, y ajouter le sucre, les œufs, puis la cuillère de farine - Verser le tout dans une casserole qui entre dans la cocotte minute, ne pas ajouter d’eau, faire cuire sous pression pendant 20 min - Petit conseil, ajouter du zeste d’orange dans la préparation…. Bon a’ p les zamis terriens et navigateurs !

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Commentaires
C
salut a tous,<br /> <br /> donc je vous ai laisse a salvador.<br /> <br /> le lendemain de l'atterrissage j'ai fait la connaissance d'Yvan, un francais sur<br /> un bateau tres large, tres habitable qui contrastait quelque peu avec le Chance<br /> de la traversee de l'Atlantique beaucoup plus etroit (mais rapide). Yvan,<br /> infirmier de son etat, a choisit de partir seul apres qq annees de preparation<br /> et apres avoir accompagne ses parents sur les grandes traversees de leur tour du<br /> monde. Il m'a propose de l'accompagner pour 1 semaine de navigation dans la baie<br /> de salvador, on est allee sur les mouillages de la cote ouest d'itaparica et<br /> aussi vers l'ile de frade et bom jesus, c'etait bien cool, on a bien mange, j'ai<br /> beaucoup appris sur l'art culinaire (merci Yvan) et quasi dans la foulee le<br /> rallye appareillait... enchainement parfait qui m'a aussi permis de profiter du<br /> carnaval.<br /> <br /> j'ai fait la connaissance d'un couple, Brigitte et Jean-Luc, avec lequel Yvan<br /> avait sympathise lors d'une precedente escale. ils ont achete un bateau acier,<br /> ont refait l'interieur et on largue les amarres sans date de retour fixe, ils<br /> font des petits boulots de temps en temps et du commerce de pays a pays en<br /> complement. Brigitte, apprenant que je n'avais pas 25 ans mais 34, avec sa<br /> fraicheur bien a elle, m'a revele tout de go, qu'elle me trouvait de prime abord<br /> naif puis en s'emmellant un peu les pinceaux, carrement niait, on a bien<br /> rigole!! ha oui! j'oublie de preciser que l'apero etait passe par la...<br /> <br /> le carnaval a salvador, contrairement a rio, n'est pas un defile de chars<br /> costumes, mais des chars (semi-remorques en fait) avec des musicos et VIP montes<br /> sur une estrade au-dessus d'un parterre de hauts parleurs : on sents ses organes<br /> vibrer sous l'emprise des basses et sur son visage le souffle des baffles. au<br /> passage du char, on est compresse dans la foule dans le peu d'espace qui reste<br /> entre lui et le mur d'habitations de la rue, claustro s'abstenir. apparament,<br /> plus le carnaval avance de jour en jour, plus les esprits sont chauds, fatigues<br /> et satures d'alcool, j'etais parti et n'ai donc pas assiste a la fin et c'est<br /> pas plus mal car au 3e jour je crois, une rixte a eclatee juste devant Jean-Luc<br /> et moi : au passage du char (qui est le moment critique), un groupe s'en est<br /> pris a un autre costaud, ca a genere des mouvements de foule circoncrits dans un<br /> espace tres confine, du coup certains se sont trouves tres compresses a la<br /> limite de l'etouffement, je n'en menais pas large, les sens aiguises, totalement<br /> eveille par l'adrenaline secretee pour l'occasion, j'essayais d'eviter les<br /> mouvements vifs et desordonnes de poings et de jambes des protagonistes en<br /> mouvement, il n'y a pas eu de dommages collateraux mais ca m'a refroidi tout<br /> net... bien sur il y avait une enorme presence policiere qui alpaguee<br /> regulierement des gars selon une procedure bien huilee. nos fonds de poche<br /> (preventivement vides) etaient regulierement visites dans la cohue.<br /> plus sympa, les chansons tres sensuelles encouragaient les femmes a des<br /> mouvements lacifs et tres suggestifs auquels les hommes repondaient, leurs corps<br /> colles au plus pres. j'ai ete invite quelques fois a rentrer dans la danse et je<br /> me suis bien prete au jeu, tachant d'oublier mon education judeo-chretienne!!<br /> <br /> j'ai donc bien embarque sur un bateau du rallye, ca se passe bien, Luc le<br /> skipper est un bon gars, genre vieux tres bien conserve (61 ans) et pas prise de<br /> tete. apres une semaine de navigation contre le vent et le courant a tirer des<br /> bords carres, avec l'aide du moteur quand on perdait du terrain, on a pu passe<br /> 4/5 jours sur l'ile de fernando de noronha (bresil) : dement!! un grand bain de<br /> pure nature, je me suis baigne avec les dauphins a moins d'1 metre, j'ai joue a<br /> touche touche avec une tortue, vu des tas de poissons, pieuvres, raies et une<br /> sorte de l'emurien/lapin carrement endemique sur cette ile ; chaque jour je<br /> marchais comme un callu et du coup j'ai boucle le tour de l'ile a pied avant de<br /> partir!!!!<br /> <br /> on est a joao pessoa (bresil), mouillage de jacare pour encore qq jours, on<br /> appareille samedi pour Soure, puis Belem, villes a l'embouchure de l'amazone.<br /> <br /> le rallye se terminant debut mai, si tout se passe bien j'enchaine avec la<br /> transat retour (j'ai deja un plan) ce qui me fait retrouver la patrie fin<br /> juin/debut juillet.<br /> <br /> mon numerique est mort depuis qq temps, donc pas de photo...<br /> <br /> site du rallye :<br /> <br /> http://www.ilesdusoleil.eu<br /> <br /> -dans la rubrique "Escales", une carte avec les escales.<br /> -dans la rubrique "Positions des bateaux", une sorte de tracking permet de<br /> suivre ou situer un bateau, l'ovni de Luc s'appelle Alexmarie. j'ai donc<br /> embarquer a salvador et l'on peut voir la remontee vers fernando, non marque sur<br /> la carte car l'ile est minuscule puis la redescente vers joao pessoa.<br /> <br /> bises,<br /> christophe
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Y
Surgie du brouillard et délivrée de l’emprise des glaces, la Terre de Blosseville nous a permis de l’approcher pour la première fois en 1980, nous révélant une partie de ses mystères.<br /> <br /> À notre retour en Islande, les vieux pêcheurs d’Isafjørdur n’en ont pas cru leurs yeux lorsque nous leur avons montré la carte et les sondages que nous avions relevés. Au cours d’une cérémonie aussi émouvante qu’impromptue ils ont même décerné à Janusz le titre de « ice master/maître des glaces ».<br /> <br /> Au cours des années suivantes, il nous est impossible de continuer d’explorer cette côte. J’étudie la situation des glaces chaque année, mais elle reste hermétiquement fermée. Alors nous partons explorer le fameux Passage du Nord-ouest, la route maritime qui relie l’océan Atlantique à l’océan Pacifique par l’extrême nord du Canada. Après cinq saisons de navigation et cinq hivernages, Vagabond’eux est le premier voilier dans l’histoire à franchir le Passage d’Est en Ouest.<br /> <br /> Première tentative<br /> <br /> Une page de notre vie est tournée, un rêve de plus est réalisé et nous voulons maintenant avancer dans notre étude de l’art de la navigation des Vikings. Notre voilier de recherche/mini brise-glace Vagabond’eux ne correspond pas, d’après les puristes, à une réalité, les Vikings ne possédant pas de navires en acier. À l’occasion d’un séminaire polaire en Pologne, nous trouvons par hasard un magnifique – bien que totalement abandonné – voilier en bois. Nous le restaurons et l’adaptons à la navigation polaire, patiemment, pendant quatre longues années.<br /> <br /> Et tout naturellement, le voyage inaugural de Vagabond’elle nous entraîne vers la Terre de Blosseville. En vain. La météo est exécrable, les glaces impénétrables pendant deux années consécutives, nous obligeant à rebrousser chemin vers le sud.<br /> <br /> Deuxième<br /> <br /> incursion en Terre de Blosseville<br /> <br /> Enfin, en 1999, notre persévérance est récompensée. Vagabond’elle attend patiemment aux îles Féroé une conjoncture favorable dans l’été polaire finissant. Nos amis locaux rigolent doucement devant notre obstination à vouloir aller au Groënland cette année-là. Vous feriez mieux d’hiverner le bateau sur place et de rentrer chez vous, disent-ils, pour être prêts à retenter votre chance l’été prochain.<br /> <br /> Découragé, Janusz s’apprête à décommander notre équipe de deux collègues botanistes qui attendent notre coup de fil en Pologne pour nous rejoindre, lorsque Joëlle le rattrape en agitant frénétiquement les dernières cartes météo et des glaces. En les étudiant attentivement Janusz entrevoit d’ici à cinq jours une possibilité d’ouverture au travers des glaces vers la terre de Blosseville. C’est vraiment risqué, très risqué même avec un bateau en bois, car une fois sur place il ne faut pas se laisser piéger dans les glaces et rejoindre l’Islande avant l’hiver.<br /> <br /> Mais après vingt ans d’attente d’une telle opportunité, la curiosité scientifique est la plus forte : téléphone en Pologne, rendez-vous dans trois jours au nord-ouest de l’Islande. À toute vitesse nous franchissons les 800 km qui nous séparent du point de rencontre, attrapons au vol nos deux collègues, leurs bagages et leur équipement, et nous dirigeons sans plus tarder vers le Nord. Dans le brouillard très dense qui nous entoure, il est impossible de distinguer les champs de glaces. Nous louvoyons au radar, la peur au ventre, et pénétrons dans ce que nous supposons être l’ouverture prévue d’après mon analyse des cartes quatre jours auparavant. Quand on sait avec quelle rapidité la situation change… Et le miracle se produit : le brouillard se déchire tout à coup et nous touchons la terre de Blosseville sous un ciel radieux, exactement à l’endroit où nous avons terminé son exploration en 1980. La côte se dévoile à perte de vue, une magnifique chaîne de montagnes pointues et sévères, sans végétation, sur les versants desquelles « coulent » de multiples glaciers, directement dans la mer.<br /> <br /> L’hiver peut arriver en une nuit<br /> <br /> Vagabond’elle est à la merci de la moindre tempête car les glaces en mouvement pourraient écraser notre coque en bois. Nous nous mettons au travail sans délai et sans repos : lignes de sondage des fonds, cartographie des baies et fjords, observation de vestiges sur la terre, collecte des échantillons de mousses et lichens.<br /> <br /> Le rythme de la vie à bord, sur vingt-quatre heures, est épuisant. Le jour, en plus des corvées quotidiennes et la maintenance du bateau, nous faisons scrupuleusement nos observations pendant que les botanistes collectent leurs échantillons à terre. Puis ils dorment pendant que nous nous déplaçons dans le mouillage suivant. La nuit, c’est à leur tour de travailler sans relâche pour conserver les échantillons prélevés pendant que Janusz et moi assurons à tour de rôle le quart de nuit. Car, même si nous sommes bien ancrés, il faut repousser constamment les glaces qui pourraient bloquer la chaîne de mouillage afin de pouvoir lever l’ancre à tout moment. Parfois il est impossible de jeter l’ancre car aucun endroit n’est favorable, alors nous nous mettons en dérive dans le brouillard qui tombe invariablement avec la nuit et nous glissons à la même vitesse que les glaces, ce qui réduit les chocs contre la coque provoqués par les mouvements de la houle qui vient du large. Quand on n’est pas de quart, on ne dort que d’un œil, entre le crissement des blocs de glace contre la coque et les pas précipités sur le pont de celui qui repousse les plus gros morceaux, arc-bouté sur la perche.<br /> <br /> Six cents milles de sondages plus loin, une tempête soudaine repousse les glaces dans notre baie et nous bloque la sortie. L’hiver peut survenir ici en l’espace d’une nuit. L’eau gèle autour du bateau, les nuits rallongent, l’angoisse est au creux de l’estomac, omniprésente, il faut se tenir prêts à quitter le mouillage à tout moment. Patience. Les jours passent et une autre tempête tout aussi violente nous libère de notre prison. Vagabond’elle reprend sa route vers le sud et la liberté. Dans le brouillard, bien sûr. Mais la saison a été fructueuse, et puis il ne nous reste plus que quatre grands fjords et quelques baies à explorer sur la Terre de Blosseville pour réaliser enfin le rêve du Commandant Charcot. Car au cours des huit campagnes qu’il a réalisées en mer du Groënland à bord de son Pourquoi Pas ?, le commandant Charcot n’a pas réussi à explorer toute la terre que Jules de Blosseville avait aperçue en 1833, et il n’a pu planter le drapeau français qu’en deux endroits seulement, à cause des glaces. Arriverons-nous un jour à finir le travail ?<br /> <br /> Les mousses racontent la pollution<br /> <br /> Avec Maria Olech, notre spécialiste en botanique polaire, nous étudions depuis plusieurs années l’état de la pollution récente autour du Pôle Nord. Car les mousses et les lichens plantes se nourrissant uniquement par l’air et ayant la propriété de retenir les éléments polluants qu’il transporte, par exemple les métaux lourds, on peut dresser une carte de la pollution en analysant les échantillons dans un laboratoire spécialisé. En étudiant parallèlement les courants aériens, là c’est notre domaine, l’objectif ambitieux est de déterminer la provenance de cette pollution.
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  • Retrouvez au fil de ces pages les magnifiques voyages du voilier Akela. Bretagne, Galice, Portugal, Maroc, Madère, Canaries, Cap Vert, Grenadines, Dominique, Açores, Islande, Groenland, 6 traverseées de l'Atlantique, autants de voyages partagers av
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