Roscoff Lisbonne
Une petite brise de sud se lève, nous hissons la grand voile et laissons porter le génois, Akela glisse vers l’ouest dans la lumière du matin entre Roscoff et l’île de Batz. Après un mois et demi de chantier et de préparation, Akela est devenu un petit nid douillet ou il fait bon rêver, à la table à carte ou le nez au vent. Albane savoure le plaisir de repartir vers le grand large. Mais cap à l’ouest d’abord pour accueillir Philipe qui débarque de son poste de chef mécano sur un ferry pour compléter l’équipage.
C’est de Brest que nous partons donc au complet ce mercredi 13 octobre.
Au près jusqu’à la pointe du raz, pour une mise en jambe, l’oeil de la dépression nous passe littéralement dessus au passage de l’île de Sein. Le vent tourne au Nord et la grande descente commence. Une nuit de surfs à 20 nœuds. Florent kayakiste, pour qui c’est la première navigation à la voile s’éclate à la barre. Les quarts se suivent, et le sourire de Marc, qui a laissé son tracteur pour enfiler sa veste de quart et profiter de l’aventure résume le bonheur d’être à bord. 260 miles avalés en 24 heures, ça vous arrive souvent ça ?
Après avoir longé les côtes de la Galice sous grand spi, et grand soleil, les iles Sisargas, le cap Torinana et le cap Finisterre, nous faisons relâche en ria de Vigo. Une excursion dans les bars, s’impose. Galiciens accueillant, ouverts comme à leurs habitude, et quel ambiance quand Pepe sort sa guitare et que Maria chante de sa voie cassée !